Session 3 : Méthodes combinées en biologie structurale

Co-organisateurs : Pau Bernadó (CBS, Montpellier) et M.H. Ledu (CEA Saclay)

Le principal objectif de la biologie structurale est de fournir des images tridimensionnelles des biomolécules et des complexes biomoléculaires afin de comprendre les processus cellulaires dans lesquels ils sont impliqués. Les développements des techniques biophysiques et structurales de ces dernières décades ont considérablement augmenté nos connaissances actuelles des mécanismes biologiques et encouragé les biologistes structuraux à cibler des entités moléculaires de plus en plus ambitieuses. En effet, la caractérisation structurale et dynamique de larges machineries macromoléculaires, de protéines membranaires, de systèmes comprenant des régions désordonnées, ou encore de complexes moléculaires transitoires est indispensable pour comprendre les mécanismes biologiques les plus importants des êtres vivants. Dans de nombreux cas, ces systèmes ne peuvent pas être étudiés par cristallographie, et l’utilisation de techniques alternatives ou l’intégration intelligente d’informations obtenues à partir de différentes sources devient incontournable.

Les développements conceptuels et technologiques récents ont poussé les limites de toutes les approches de biologie structurale. Cette amélioration a été particulièrement spectaculaire en cryo-­‐microscopie électronique à molécule unique, permettant l’analyse structurale de complexes nucléoprotéiques à des niveaux de détails permettant d’atteindre une description atomique complète. Les approches de résonance magnétique nucléaire (RMN) ou de diffusion des rayons X aux petits angles (SAXS) sont cruciales pour étudier la structure et la dynamique des biomolécules en solution. Cependant, ces techniques ne permettent pas toujours de recouvrir une vue complète et fiable. Les stratégies d’intégration et de combinaison des informations dérivées de techniques complémentaires ont ainsi donné naissance au concept étendu de Biologie Structurale Intégrative. Ainsi, la puissance des méthodes individuelles de biologie structurale est exploitée alors que leurs limitations intrinsèques sont compensées par l’utilisation d’informations complémentaires dérivées par exemple du FRET, de l’ITC, de la spectrométrie de masse, des analyses de bioinformatiques… 

Conférence invitée :
S. Zinn-Justin
(Saclay)
" Describing the tailed bacteriophage virion from a combination of NMR and EM data"

<-  retour au programme